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De l’abbé TERRAY à la « bande à Bonnot », des destins Mottois

De l’abbé TERRAY à la bande à Bonnot, les demeures Mottoises racontent leurs histoires

Château de La Motte Tilly

Les maisons sont en effet le reflet de l’histoire d’un village et bien souvent les destins qui y sont liés ne peuvent faire mentir les légendes.
De nobles occupants ou simples citoyens, des hommes, des femmes, des familles et leurs métiers.
Des donateurs et des voleurs.

Appel est lancé à tous les anciens Mottois pour partager l’histoire de leurs maisons …

Commençons un petit inventaire à la Prévert et nous nous rendrons compte que le destin de ces maisons se poursuit.
De nobles occupants aux individus peu recommandables, les histoires de nos murs ont la vie dure.

Le château tout d’abord.

L’abbé TERRAY, Seigneur de La Motte Tilly qui l’a construit, eut un destin allant du siècle des lumières aux ténèbres du tombeau.
La dernière propriétaire, Eliette de Rohan Chabot, Marquise de Maillé, fit de sa vie un combat pour le patrimoine.
Présidente de la Fondation de la Sauvegarde de l’Art Français elle donne le ton.

Aujourd’hui le CNM poursuit cette oeuvre et on peut dire que l’histoire de celle belle demeure respecte un fil rouge d’une grande oeuvre symbolique de la transmission du patrimoine Mottois.

La boulangerie, telle que nous l’avons revisité dans une récente gazette, poursuit son destin depuis quelques siècles et même si le pain n’est plus produit ici, mais à Nogent du Seine, les fours subsistent et les heureux propriétaires peuvent continuer à prolonger l’histoire (Voir Gazette 13) en fournissant le délicieux pain à notre village.

Les fermes des familles SEGUIN et CARTIER, agriculteurs Mottois qui poursuivent la tradition de ces riches terres agricoles du Nogentais.

La ferme de l’Ile, quand à elle disparait dans les éboulis successifs et finalement a été dépouillée de ses matériaux poutres et moellons, victimes d’un pillage et abandonnée des projets de sauvegarde de notre patrimoine.

Seul le colombier résiste … pour combien de temps ?

La ferme de la côte des soeurs abrite aujourd’hui des artistes peintres et sculpteurs ce qui a permis, à la faveur d’un bail emphytéotique de sauver le bâtiment

Donnez une maison à un fermier, il nourrira tout le pays.
Quelle noble destin !

De nombreuses autres fermes dans le Nogentais sont à découvrir et portent leur histoire.
L’Aube et la Champagne sont des terres nourricières de tradition et de richesse locale

L’auberge, ou plutôt les auberges ont cessé d’exister mais la trace est là. D’abord dans cette belle maison de l’angle entre les actuelles rues du chêne et de la Mairie aujourd’hui occupée par la famille Van Dongen et précédemment la famille Gombault, dont le fils est un de nos brillants contributeurs. Puis ensuite, dans la maison voisine, rue de la Mairie où nous avons tous des souvenirs de déjeuners sympathiques, notamment les déjeuners du samedi, où les Parisiens en résidence secondaire faisaient table d’hôte avec les Mottois d’origine. Belles ambiances et bons souvenirs de la présence animée du regretté Charles Pitt, auteur réputé et membre du conseil municipal.
Son empreinte avait marqué une phase culturelle intéressante dans la commune, notamment lors des expositions artistiques des « Marchés de l’Art » organisés par Anda Van Dongen.

L’école de filles bien sûr, avec son architecture typique car à l’époquer l’école de garçons était dans les locaux de l’actuelle Mairie. Combien de Mottois et Mottoises gardent-elles ce précieux souvenir ?
Et des maîtres et maîtresses ?
En tout état de cause, ici le patrimoine transmis par l’éducation et la culture subsiste.

La maison du maréchal ferrant et la pompe à essence de la rue de La Croix des Champs a fermé suite à la retraite de Bernard Gérard et de son épouse.
Venir se faire servir d’essence à cette pompe antique était un souvenir pas si ancien et Bernard Gérard avait poursuivi l’art du maréchal ferrant à soigner nos mécaniques ! En effet, rien ne lui résistait de la mobylette à la tondeuse à gazon auxquels il savait rendre vie. Empathie et gentillesse légendaire, il était toujours à l’affut de rendre service, laissant à son voisin d’en face, Roger Dabel le soin des appareils électroménagers. Le contrat de confiance avant Darty !

La charcuterie PIOT, rue de la Mairie a elle aussi fermé ses portes à la retraite du charcutier éponyme. Son épouse Ginette, une des doyennes de La Motte, toujours vaillante y habite.
Des photos anciennes de la charcuterie ont été présentées dans un numéro de la Gazette (toujours disponible)

église de la Motte Tilly

L’église, a deux destins : 

Celui du bâtiment lui même, sauvé d’un destin funeste de disparition grâce à la sauvegarde faite par Dominique CARTIER, Maire de La Motte et des associations qui l’ont soutenu après le décès de l’Abbé Mazué.
La sauvegarde a pu continuer grâce à la poursuite des efforts associatifs et de la commune.

Celui de la Maison de Dieu ensuite. A la mort de Pierre Mazué, il n’y eut plus de curé dédié à La Motte Tilly.
Les messes sont donc dites par les curés de Nogent, hélas peu souvent.

Si tant de générations se battent pour la sauvegarde de leurs églises, c’est que ce bâtiment reste, même en-dehors du contexte religieux, le centre du village.
Autrefois, avant que n’existent les mairies, les villageois se réunissaient à l’église, dans le narthex, qui n’était pas consacré.

Le presbytère eut un destin parallèle.
Il fut construit en 1725 par les mêmes artisans qui construisirent ensuite le château. A la mort de l’abbé et suite à la décision de ne plus nommer de curé à La Motte, l’immeuble fut confié par la Mairie avec un bail de 33 ans à la famille Hubert qui s’engageait à prendre en charge tous les travaux de restauration permettant de sauvegarder ce patrimoine. Une fois les travaux réalisés, la maison fut acquise par la famille, engagée avec force dans la sauvegarde du patrimoine avec les anciens Mottois.
L’abbé Mazué, dernier curé de La Motte y logeait, y tenait bureau et catéchisme pour les jeunes Mottois.

La chapellenie, pour le coup une histoire difficile à retracer, car elle dépend du château et cette part d’archives est maigre.
En outre, le chapelain (curé du château) ne dépendait pas du diocèse, donc impossible de retrouver l’historique de son occupation, ni au Diocèse, ni au château.
Rien non plus aux archives de l’Aube à Troyes, alors une piste ?
Peut être à Sens …
Nous continuons nos recherches.

La maison dite « De la bande à Bonnot », rue du chêne, quand à elle a peut être servi de repère à cette bande de brigands, voleurs, usurpateurs sans foi ni loi, un destin bien sombre pour cette demeure et ses piètres occupants.

Et terminons ce petit parcours par la petite maison des pompiers.
Pompes et lances y sont gardées et là aussi le destin continue, car les pompiers de La Motte sont toujours vaillants si l’on en juge les exercice réguliers qu’ils font avec le matériel !

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